De la Verrerie à Clairbief

Généralités : Dernier parcours de la Franco-Suisse, il est assez isolé et par conséquent quelque peu oublié. C’est pourtant un long tronçon, de plus de 4 kilomètres, où la rivière est entièrement sauvage et là encore, propice à toutes les pêches.




Description détaillée : Une fois l’aval de l’Ile de la verrerie dépassé, une portion de quelques centaines de mètres continue ainsi jusqu’à un grand méandre où la rivière va présenter une cassure nette sur toute sa largeur, puis, les fonds vont s’inverser, avec une plus grande profondeur du côté Suisse. plus loin encore une, autre cassure plus oblique. Jusque là, les deux côtés sont parfaitement accessibles, mais ensuite, du côté Français, le chemin s’enfonce dans la forêt en y montant et il ne reste pour accéder à la berge que des passages raides en terrain instable. C’est du côté Suisse que l’on peut mesurer toute la beauté du poste. Après avoir traversé un petit affluent, le chemin côté français redescend en direction de la rivière.

La rivière, dans sa partie suivante va voir son lit majeur s’élargir en frayant son chemin sur de grands bancs de graviers. Les caprices des courants sur ces sols facilement modelables ont bordé le Doubs tour à tour du côté Français puis du côté Suisse de deux bras morts. Entre eux, le Doubs se faufile par de magnifiques veines de courant, dont le résultat esthétique n’a d’égale que l’intérêt halieutique puisque cet endroit bénéficie de belles populations de truites et d’ombres, accompagnées également de poissons blancs (chevesnes essentiellement).

Nous nous approchons du Moulin Jeannottat par une portion dont le fond est constitué de tufs, lui conférant une importante irrégularité avec des profondeurs très variables. Ici, le côté Suisse devient facilement accessible puisque la rivière est bordée de prés, alors que les berges françaises sont forestières et un peu plus accidentées. Vient alors le Barrage du Moulin Jeannottat sous lequel de belles veines de courant sont à prospecter. Il reste environ 1,5 kilomètre avant que le Doubs franchisse la borne de Clairbief, lieu ou il entre totalement en Suisse et où, par conséquent, il sort des lots de la Franco Suisse. Jusqu’à la confluence du Bief de Fuesse côté Français, la profondeur se tient plutôt côté Suisse et les choses s’inversent ensuite où le parcours se termine plutôt calmement, mais avec de grands remous assez profonds.

Techniques de pêche : La grande variété de facettes de ce dernier tronçon du parcours de la Franco-Suisse en fait le secteur de toutes les pêches. Si l’on peut voir de « moucheurs » un peu partout car le parcours est parfaitement adapté à cette technique, les grandes cassures feront le rêve des pêcheurs au vairon, alors que les courants un peu profonds de bordures séduiront les pêcheurs aux appâts naturels. Le nombre important de brochets sur ce dernier tronçon n’est pas à négliger, et pourrait faire le bonheur du pêcheur de carnassiers.

Accès : Facile côté Suisse, soit par le chemin carrossable qui descend le long du Doubs en provenance de Goumois, soit par la route descendant des Pommerats et qui mène directement au Moulin Jeannottat.

Un peu plus compliqué côté Français : Si l’on vient de Goumois, le dernier parking se situe vers la barrière métallique à l’entrée du pré de la Verrerie, ce qui fait faire un peu de marche.

Une autre solution consiste à venir par la commune d’Indevillers et rejoindre la rivière à l’embouchure du Bief de Fuesse. Ici, pour aller vers l’amont, un chemin piéton borde le Doubs, et la petite route par laquelle vous êtes venu continue vers l’aval en direction de Clairbief en longeant la rivière.